Bulletin ciné de mi-trimestre
Suite de la shopping list, pardon, de la liste de courses, cette fois-ci courses cinématographiques. Sur les Champs ces derniers temps, ou pas loin, pour des raisons que je ne m'explique pas. C'est ainsi que j'ai découvert le plaisir de faire la queue 1/2h un dimanche soir malgré un billet acheté à l'avance pour voir un film dans une salle bondée de mangeurs de pop-corn ou de bonbons chimiques qui puent et de spectateurs qui se croient dans leur salon ; plaisir surtout de la salle n°1 du Balzac, véritable cette fois, découverte d'un cinéma d'art et d'essai posé dans le quartier le plus bling bling d'Europe sans doute, comme un clin d'oeil joyeux !
C'est la mi-trimestre. Dans les collèges et lycées encore à l'âge de pierre où l'on n'utilise pas les cahiers de notes en ligne, accessibles par les familles en tout lieu en tout temps, c'est le moment redouté (par les parents et certains élèves) du relevé de notes intermédiaire (si si, c'est comme ça qu'on dit), premier bilan pour préparer certains foyers à la débâcle qui risque de plomber Noël. Parallèlement, après 1 mois de campagne, il était temps pour moi de faire bon usage du pass cinéma acheté en septembre. Je fouille ma besace pour en sortir les films vus à l'arrache ou de manière plus posée ces dernières semaines, dans l'ordre et le désordre (enfin, tendance du - au +), sorte de bilan de mi-trimestre personnel mais que je partage quand même.
On reprend les bonnes habitudes : pas trop de blabla (d'autres le font tellement plus naturellement), juste quelques images, pensées attrapées au vol et un concours !
Drive, de Nicolas Winding Refn
2011 - Etats Unis
Genre : hybride noir
Durée : 01h40min
Distributeur : Wild Side Films / Le Pacte
Avec : Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston
Il est rare que je trouve un film vu sur grand écran "nul", surtout lorsqu'issu du cinéma indépendant américain (voir entre autre les distributeurs) et bien qu'il fasse un tabac. Ce fut pourtant le cas pendant l'heure quarante passée assise dans le noir et les 3 jours qui ont suivi... Étrange, pour un film qui connaît un tel succès en salle et dans la presse. On m'avait prévenue quant aux points qui risquaient de coincer : |
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2nd effet Kisskool. |
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Je ne développerai pas trop les suivants : n'étant pas en opposition avec la manière dont les médias en parlent, mon point de vue ne sera pas très intéressant. Juste vous dire ce qui m'a plu, marquée ou au moins surprise.
2011 - France
Genre : drame, chroniques
Durée : 02h07min
Distributeur : Mars Distribution
Avec : Karin Viard, Joey Starr, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Maïwenn, Karole Rocher, Emmanuelle Bercot, Frédéric Pierrot, Arnaud Henriet, Naidra Ayadi, Jérémie Elkaïm...
[Edité le 28/10] Je ne parle pas d'un grand film, mais d'un film qui fonctionne parfaitement, à la mise en scène impeccable et au montage qui roule sans accrocs. J'ai dû oublier (ça m'arrive de temps en temps, ça repose) de brancher mon cerveau en mode "femme de gauche" et me suis contentée de prendre plaisir à regarder Polisse, sans rechercher, sauf ponctuellement, la critique socio-politique. Sans doute une erreur, mais ce sont les vacances, alors zut. Je me suis marrée, je n'ai pas trop réfléchi pendant plus de 2h, et n'en suis pas dupe pour autant !
Ma petite voisine de 17 ans ressemble plus qu'un peu à Maïwenn. |
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Les femmes y sont des femmes, avec des problèmes de nanas sous la croûte dure. |
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Le panel des flics fonctionne plus en clins d'oeil qu'en clichés systématiques, à part le flic bourrin sarkoziste (mais qui somme toute se révèle aussi gentil que les autres). Photo de gauche : les détails sont soignés (mais je n'avais pas vu pendant le film). A votre avis, le bureau dans le coin gauche, est-ce celui d'Elkaïm (le gentil qui parle bien ?) De Joey Star (le gros dur au coeur tendre) ? |
Petit concours !
Si vous avez été attentif au générique du début, sur la musique de l'Île aux enfants, vous avez peut-être vu, très fugitivement, le clin d'oeil ciné qui m'a rendu ce film très sympathique avant même qu'il ne commence. Le premier ou la première qui trouve gagnera une place pour m'accompagner voir (à Paris) Shame, le dernier film de Steve McQueen (Hunger) avec Michael Fassbender (Hunger, Unglorious Basterds, Fish Tank...) qui sortira le 7 décembre prochain en France. Fassbender y a obtenu la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine lors de la dernière Mostra de Venise. [Séance vraisemblablement le w-e des 9-11 décembre.]
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2011 - Etats Unis
Genre : drame, merveilleux
Durée : 01h35min
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Avec : Henry Hopper, Mia Wasikowska , Ryo Kase...
Accepter l'accord tacite. Laisser tomber ses oripeaux d'adulte chiant. On peut jouer avec ou contre l'idée de mort plutôt que se jouer d'elle, jouer pour vivre. |
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On n'est jamais sorti de l'enfance. Il y a des lettres d'amour. Un ange gardien peut être kamikaze et un kamikaze amoureux devenir ange gardien. Un fantôme gardien ange doit aussi pouvoir faire le deuil de sa propre vie.
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The artist, de Michel Hazanavicius
2011 - France
Genre : muet, (mélo)drame, mise en abyme
Durée : 01h40min
Distributeur : Warner Bros. France
Musique : Ludovic Bource
Avec : Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman, plus
... et vous voudriez que je commente ? |
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Reconnaissez-vous ?
(Ah, j'oubliais ! |
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L'Apollonide, souvenirs de la maison close,
de Bertrand Bonello
2011 - France
Genre : drame,
Durée : 02h02min de bonheur
Distributeur : Haut et Court
Avec : Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca...
Femmes fardées du plaisir des hommes, |
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LES PLAINTES D'UN ICARE |
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...En vain j'ai voulu de l'espace |
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Le siècle s'achève |
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Habemus Papam, de Nanni Moretti
2011 - France-Italie
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h42
Distributeur : Le Pacte
Avec Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr...
Savoir exprimer en un regard tout le poids du monde qui vous dégringole dessus au sens propre.
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Réussir à montrer le poids des règles papales, l'absurde de la situation.
Il fallait y penser tout d'abord, puis faire vivre cette pensée pour qu'elle devienne réalité, réalisée. |
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Du Vatican au forum en passant par le théâtre, trois décors, trois jeux auxquels l'homme n'arrive pas à participer, témoin angoissé de ce qu'il n'a pas su faire jeune et de ce qu'il ne saurait pas faire maintenant. |
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2011 - France
Genre : drame, mystique du regard
Durée : 01h49min d'étrange
Distributeur : Pyramide Distribution
Avec : David Dewaele, Alexandra Lematre, Valérie Mestdagh
C'était LA sortie de la semaine dernière. J'ai eu la chance de voir ce film dès après Cannes à Paris, au Reflet Médicis en avant première. Une découverte de Dumont, pleine de fascination.
Se dévoile sous nos yeux Côte d'Opale aux lumières sauvages et changeantes, dunes et vastes terrains vides, |
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Entre légende, fable et mythe, On ne saisit pas tout, mais c'est bien ainsi car |
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Des miracles, des vies qu'on prend, des vies qu'on ramène, L'équilibre est fragile entre réalité et magie, Religion du regard mise en abyme |
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Et puis enfin, et toujours,
dont je ne parlerai pas ici. En attendant que le webzine dont j'attends le lancement
me permette de mettre mon billet en lien ici.