Palme et rubans de fin d'année.
Édité et modifié le 14 janvier 2012.
Il est de bon ton, avant de débuter une nouvelle année, de faire le bilan de la précédente. Ces derniers mois ayant été très cinémaphiles (à défaut d'être entièrement cinéphiliques) pour moi, je ne résiste donc pas à l'envie d'un petit retour en arrière sur la cuvée ciné 2011, de manière évidemment très personnelle. Il n'y aura pas de "meilleur film", d'autant que le premier semestre a été plutôt tranquille (pour moi). Choix très personnel donc, et lacunaire cela va sans dire, sous forme d'une palme (au risque de passer pour une pauvre conne au coeur de pierre, comme cela a failli être le cas il y a peu lors d'un dîner) et 6 rubans.
Pour leur capacité à être du non-cinéma et à (se) non-poser les questions essentielles,
la Palme Arnaque (ou piège à c') d'origine française, mention gags de 20h, revient à
Intouchables d'E. Toledano et O. Nakache.
et celle d'origine étrangère, mention fou-rire rétrospectif, à
The Help (La Couleur des [bons] sentiments) de Tate Taylor.
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Pour le choc physique éprouvé et le malaise provoqué, signes non pas de mauvais crus mais bien de films au propos visuel frappant, chacun dans son genre,
le Ruban Mise en scène du corps de la femme se découpe entre
Black Swan de Darren Aronofsky et
Sleeping Beauty Julia Leigh.
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J'avais à l'origine choisi ceci :
Pour la magie de la narration servie par l'image et le plaisir le plus long,
le Ruban Littérature cinématographique se glisse entre les chapitres de
Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz.
Choix qui nécessite une petite mise au point, Les Mystères de Lisbonne étant sorti en 2010, je ne l'ai vu qu'en 2011 ! Pour moi, il fait donc partie de cette série de découvertes personnelles de l'année. Un autre film m'a cependant enchantée, en 2011 cette fois-ci, provoquant en moi un émerveillement similaire, sorte de coup de foudre cinématographique. Je ne saurais dire ce qui, dans mon esprit, rapproche autant ces deux films, à part la langue : le jeu sur ce qu'on montre, ce qu'on voit, les faux-semblant et le questionnement constant de la réalité ? Car le cinéma n'est-il pas, avant tout, cela?
Aussi le Ruban Littérature cinématographique devrait-il se glisser entre les rêves de
l'Etrange Affaire Angélica, de Manoel de Oliveira.
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Pour la tendresse et la beauté du geste cinématographique,
le Ruban Délicatesse s'envole vers
Restless de Gus van Sant.
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Pour le souffle nouvelle vague, l'émotion et la justesse,
le Ruban Vie marque
La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli.
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Pour la beauté visuelle et la sensualité extrême, l'affiche et la musique
le Ruban Écrin se pose sur
L'Apollonide de Bertrand Bonello.
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Enfin, pour savoir ne rien offrir d'évident, jouer sur l'attente et surtout savoir se mériter,
le Ruban Éloge de la lenteur d'origine française retient
Hors Satan de Bruno Dumont
et celui d'origine étrangère
Le Cheval de Turin de Bela Tarr
avec un salut très sincère à
Entre chiens et loups de Jeon Soo-il.
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Après ls vacances, restent quelques films à voir, dont Hugo Cabret et Le Voyage de Méliès (déjà vu en ligne grâce au site de la Cinémathèque française il y a plusieurs mois), Donoma qui ne cesse de m'échapper et tout récemment Le Havre ?