La Chambre du troisième étage
Tout a commencé quand quelqu'un
a laissé la fenêtre ouverte
La poisse.
Alice posa sa valise et se laissa tomber en travers du lit, les bras en croix et les jambes balançant dans le vide. Si seulement elle pouvait rester ainsi sans bouger jusqu'à la fin des temps ! C'était sa cinquième « école » en trois ans, les quatre précédentes l'ayant soufflée au loin comme un noyau de cerise à défaut de pouvoir la dissoudre avec ses camarades.
Au moins, elle n'aurait pas à partager sa chambre comme la dernière fois et, avec un peu de chance, elle trouverait le moyen d'y cacher son lecteur mp3. On racontait qu'une occupante précédente avait un jour disparu de cette chambre. Pourtant, à y regarder de plus près, les murs étaient à l'image de l'école : couverts de papier peint d'un autre âge, dont les guirlandes de branches à petites feuilles s'entrelaçaient du sol au plafond, ils rappelaient la grille d'une cage, fermée de tous côtés.
A cette pensée, Alice se leva d'un coup et courut à la fenêtre. Dehors, c'était le printemps : les collines, boisées à perte de vue, étaient couvertes d'un voile vert rieur, lumineux, et l'air devait embaumer. Elle aurait bien aimé ouvrir la fenêtre et respirer la campagne. Mais « les fenêtres sont bloquées aux étages pour éviter les accidents. »
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Pour lire la suite : une feuille volante
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