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21 octobre 2011

Andelle

Le 18/10/2011

Poussée par une envie de balade nez au vent, loin du quotidien mais sans avoir à partir vers d'autres cieux, je me suis lancé hier un petit défi fort agréable : rentrer à pied du boulot jusqu'à la maison où j'habite pour encore 2 jours. Vous me direz que cela n'a rien d'extraordinaire. Il est vrai qu'il fut un temps où, arrivant à la gare Saint Lazare à l'heure du déjeuner le vendredi, je traversais une bonne partie de Paris à pied pour regagner mes pénates alors sises au-delà de la gare Montparnasse, soit une jolie trotte d'une heure et quart environ. 

Mais là, il s'agit d'une toute autre aventure : longer l'Andelle sur six bons kilomètres, puis quitter la vallée pour gagner le plateau et continuer sur 7 ou 8 kilomètres, entre champs et petits villages. Le but étant entre autres d'emprunter (et non la prendre, surtout pas !) la petite route de la vallée, qui suit l'Andelle et côtoie de charmants bois et deux lieux qui m'attirent depuis que je les ai aperçus en voiture : une ancienne filature et une abbaye. Entre 13 et 15 km de petites routes donc, dont deux grandes côtes un peu désespérantes et une fin de voyage. Heureusement je ne travaille pas dans un bureau où il faut porter tailleur et chaussures à talons !


Agrandir le plan

Je vous entends vous demander depuis 1 minute au moins : "Mais qu'est-ce que l'Andelle ? De quel coin du monde parle-t-elle ?" Quelques détails géographiques donc. L'Andelle est une petite rivière charmante se jetant dans la Seine après à peine 60 km de promenade à travers l'Eure et la Seine Maritime (l'inverse plutôt, d'ailleurs). La partie qui nous intéresse se déroule dans l'Eure, de Fleury-sur-Andelle à Romilly, sur Andelle également. On sort de Romilly par le pont qui mène à Pont-Saint-Pierre qu'on quitte en longeant l'église puis en se dirigeant vers l'Abbaye Notre Dame de Fontaine Guerard. A mi-course entre Pont-Saint-Pierre et l'abbaye, on s'arrête pour voler du regard la trace de la filature Levavasseur, datant de la fin du XIXe siècle, début XXe. Sorte d'église industrielle dont les murs s'élèvent à ciel ouvert derrière les arbres et se reflètent dans l'eau, elle me fascine. Vient ensuite l'abbaye, qui ne se cache, elle. Moins pudique, ouvertement monument historique, elle s'offre sans complexe à la vue depuis le pont. Mais on poursuit, la route grimpe, grimpe, puis redescend dans les odeurs de sous-bois et de champignons.  

01-Tête Eglise Romilly3

02-Tête Eglise Romilly1

03-Tête Eglise Romilly2

04-Route Andelle1

05-Route Andelle2

06-Route Andelle3

07-Filature1

09-Filature3

10-Filature4

11-Abbaye

Alors, avant Fleury, on quitte la route des bois pour traverser l'Andelle à Radepont, au niveau du château, on traverse la vraie route et ses camions et l'on emprunte, au dessus d'une gare sans voyageurs, la Côte Verte qui mène au plateau. Côte dont on se souviendra le lendemain, pas uniquement pour les poneys rencontrés ni le thym de bergère cueilli. C'est à l'entrée sur le plateau, en débouchant des bois, qu'on réalise avoir quitté un paysage, une région particulière, et être ailleurs. Et c'est entre deux champs qu'après une longue marche on atteint enfin Grainville et l'on peut traverser la nationale, avec ses autos et camions puants. Il est urgent de repartir vers le calme des petites routes. Alors on découvre Grainville et on en profite pour admirer le château ravissant et les corps de ferme que l'on a découverts depuis le début du séjour, au mélange de crépis et briques rouges, typiques, vastes, longs, avec leurs alignements d'arbres. Puis on ressort du village en direction de Cressenville, d'autres champs, d'autres corps de ferme. Et à Cressenville on s'aperçoit qu'on n'est pas encore arrivé. Mais c'est une autre histoire.

Complété le 21/10/2011

12-Face Abbaye

13-Route Radepont

14-Château Radepont

15-Gare Radepont

17-Plateau Fleury-Grainville

18-Grainville

 


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Commentaires
A
merci Michel pour ce commentaire bien élogieux d'un post somme toute très simple (beaucoup plus que la balade elle-même, en fait). Tu as raison pour les cadrages, dans le sens où je m'en sors pas mal. C'est tout le reste qui me fait défaut sur cette série. La faute entre autre à ma bêtise légendaire : j'avais oublié de recharger suffisamment la batterie de l'appareil, qui m'a lâchée à l'abbaye. La suite des photos est donc bien médiocre, puisque j'ai dû me rabattre sur mon téléphone portable dont nous connaissons tous deux les limites. <br /> Que penses-tu de cette ancienne filature aux airs d'église, avec ses percées hautes en arcs brisés ? J'ai bien essayé de faire du charme aux ouvriers qui réparaient les vannes du mini canal la longeant pour pouvoir pénétrer derrière le rideau d'arbres qui lui sert de voile protecteur, peine perdue. Ce sont donc des photos volées à sa pudeur, au prix d’acrobaties périlleuses, dont nous devons nous contenter :). <br /> Mais l'important pour moi, quitte à passer pour une dingue aux yeux de certains collègues, était d'arriver au bout de cette longue route. De toute manière, une fois partie, il fallait bien continuer jusqu'au bout ou dormir dans un fossé :). Et j'avoue avoir allègrement pesté contre les 2 derniers kilomètres qui n'étaient pas prévus au programme. <br /> Très joli coin en tout cas que cette vallée de l'Andelle. <br /> Très joli nom également, qui sonne comme le prénom d'une jeune fille oubliée. C'est peut-être cela, le secret de cette petite route : une touche féminine à la douceur un peu sauvage.
M
Le "C'est une autre histoire", qui me rappelle puissamment quelque chose, montre que tu as pris tes quartiers d'automne dans le feuilletonnesque. Et puisque des photos sont à venir, nous patienterons.<br /> Ton échappée belle dans les chemins qui cheminent en dehors des tracés rectilignes de la vie qui va vite est une belle échappée et moi qui ne sais marcher que Dans Paris j'en conçois quelque envie. Il est vrai, et le soleil qui me caresse le dos à travers la fenêtre du bureau opine en ce sens, que l'arrière saison tient les belles promesses que, blasés par un été joueur, un été menteur, nous n'avions pas crues.<br /> Comme tu as conservé un sens du cadrage que je t'ai toujours envié, tes photos rieuses ou riantes, tranquilles, parleraient pour toi si ton texte ne recelait pas ce charme discret qui est comme la signature de ton blog. Et tu as le bon goût de ne pas nous asséner, comme je l'ai vu tant de fois, le contenu de ta carte SD illustré par des extraits choisis du dictionnaire des mots superflus.<br /> J'attends la suite.<br /> Bises.
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