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3 mars 2011

Humeur curieuse

Voguer au fil de l'O

Comme annoncé il y a peu, j'ai eu récemment cette lubie de voyage urbain, et donc alternatif. Hier, c'était le funiculaire de Montmartre, histoire de prendre de la hauteur. Aujourd'hui, c'était voguéo, une bonne manière de larguer les amarres quelques heures et de tout oublier.

Je vous emmène donc en balade, par la Seine, vers Maisons-Alfort, mais avec un petit plus par rapport au programme prévu : nous nous rendons dans un lieu très particulier, entre fascination et frissons d'horreur. Qui aurait pu penser en effet que ce voguéo promis un peu pour rire allait se transformer en machine à remonter le temps jusqu'au XVIIIe siècle ?

Medical & parental advisory :
cette balade est à déconseiller aux âmes sensibles
et/ou souffrant d'agoraphobies.

Bon, moi, j'y ai pris un grand plaisir !

 

panneaux

 

Avant-propos rapide : Les photos ne sont pas d'une excellente qualité, la faute aux conditions, à l'appareil et au photographe. En cliquant la plupart d'entre elles, vous les agrandirez dans une fenêtre en surbrillance.

 

 Quand on n'a rien préparé, ne pas oublier sa bonne étoile.

Voilà  ce que je me dirai la prochaine fois, au lieu de me poser mille questions au moment de choisir si, oui ou non, traverser un chantier désert pour aller attendre une navette (hypothétique ?) vaut la peine, juste parce qu'on a eu la bêtise de le clamer haut et fort sur un blog. Car une fois sorti de la gare d'Austerlitz et de l'autre côté du quai du même nom, on se retrouve face à ça :

Austerlitz1C

puis surtout au-dessus de ça :

Austerlitz2

Et c'est ce "ça", chantier désert, qui peut rendre un peu nerveux. Mais courageuse comme je suis, j'ai tournicoté dans le coin quelques minutes, jusqu'à ce qu'une dame arrive avec son petit fils, tous deux très décidés à passer outre ce no man's land et à gagner l'embarcadère. Je les ai donc suivis et en ai profité pour entamer la conversation.

Ce système de navettes fluviales est vraiment très bien pensé et cent fois plus agréable qu'un autre moyen de transport pour faire le même trajet. On a presque l'impression de partir pour une petite croisière, accueilli par une jeune personne (homme ou femme) qui vous souhaite la bienvenue, vous aide à porter votre caddie quand vous être une vieille dame, vous sourit, est aimable (qualité rare de nos jours). Il y a un capitaine à la barre, charmant sourire également qui va bien avec la casquette. Bref, un petit coup de pass navigo sur la machine à l'entrée de la cabine et l'escale se termine (oui oui, l'escale), le bateau peut larguer les amarres, et vous vos emmerdes.

J'ai alors vu de manière plus globale ce que l'énorme bâtiment qui surplombait l'embarcadaire était exactement : l'Institut Français de la Mode. Oui Madame. Je m'attendais à autre chose, à une architecture plus élégante (est-ce bien le mot ?). Mais en fait, voilà le temple de la formation des futurs créateurs de mode. Personnellement, je trouve ça franchement moche.

austerlitz

Je n'avais jamais réalisé à quel point toute cette partie des bords de Seine était incroyablement ... en pleine révolution. Entre les immenses buildings ultramodernes, les chantiers, les entreprises de matériaux de construction (ciment, sable etc.), on a l'impression d'être un petit Sim au milieu d'une Sim City grandeur nature. Je ne jouerai plus jamais à ce jeu de la même manière, promis ! 

Austerlitz3

On passe donc au pied de grands machins tout en verres et béton hyper-armé, comme le minitère des finances qui avance de toute sa puissance sur l'eau et semble presque écraser les petites péniches qui remontent la Seine gentiment. Plus loin, sur la droite, vous verrez les tours de la Bibliothèque François Mitterrand (c'est d'ailleurs la première escale – oui oui ! encore ! – du trajet.

Austerlitz4

Puis on entre dans la partie en chantier, un gigantesque chantier à tribord, qui semble ne pas terminer. Mais c'est sans compter sur l'embouchure de la Marne, qui vient heureusement mettre un frein à cette débauche d'urbanisation. On croise un lieu bizarre (qu'on verra mieux au retour), sorte de pagode géante en béton et pleine décrépitude. Et on arrive enfin au bout de la petite croisière : à Maisons-Alfort.

DSCF0817

La navette repartant tout de suite dans l'autre sens, j'ai décidé d'attendre la suivante et de me balader sur les berges. Mais la charmante dame avec qui j'avais papoté une partie du trajet m'a alors conseillé d'aller voir l'École vétérinaire, me vantant son architecture et un certain musée Fragonard. Tiens, un musée Fragonard ? Pourquoi pas, je n'étais pas à une heure près. Me voilà partie donc vers cette fameuse École vétérinaire, classée aux monuments historiques, prête à rendre visite impromptu à Fragonard : 

Fragonard_Le_Verrou_1778

Qui ne tente rien n'a rien, mais c'est une autre histoire qui sera narrée au prochain numéro.


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